Télémédecine et ophtalmologie ; c’est pour bientôt selon le souhait du gouvernement !
Depuis son élection il y a un an en mai 2017, Emmanuel Macron et son gouvernement dirigé par Edouard Philippe se sont donné pour mission, entre autre, de lutter contre les déserts médicaux et d’améliorer l’accès aux soins. Dès l’automne dernier, ils ont entrepris, avec la ministre de la Santé le Dr Agnès Buzyn, un plan d’action plutôt incitatif et qui ne touche pas à la liberté d’installation des médecins.
Voici les quatre grands axes :
– Doubler le nombre de maisons de santé pluridisciplinaires.
– Banaliser le recours à la télémédecine
– Aider à l’installation dans les déserts médicaux
– Création de postes d’assistants partagés entre hôpital et ville, pour des médecins qui auront à la fois un statut de médecin hospitalier et un statut de praticien libéral.
La télémédecine devrait être mise en place, selon le souhait du gouvernement, d’ici la fin de l’année 2018 et devrait être ouverte à toutes les disciplines médicales. Depuis le début de l’année, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et les syndicats de médecins sont en négociations, notamment en ce qui concernant le remboursement des actes. La téléconsultation devrait être remboursée sur la même base qu’une consultation classique, soit 25 € pour une consultation avec un généraliste et 30 € pour une consultation avec un spécialiste.
Deux grands aspects de la télémédecine sont en discussion : la téléconsultation et la télé-expertise. La téléconsultation est une consultation médicale à distance. La télé-expertise est lorsque un médecin sollicite l’avis d’un spécialiste à distance.
Trois autres domaines existent pour la télémédecine : la télésurveillance médicale, la téléassistance et la régulation médicale.
Ces actes seront toujours proposés aux patients, jamais imposés, et plutôt proposés aux patients en ALD (affection de longue durée) , à ceux qui sont peu mobiles, âgés, à ceux qui vivent dans des zones isolées et où les médecins sont en sous-effectif. Cet entretien se fera obligatoirement par visio-conférence et ne pourra avoir lieu uniquement par téléphone.
Qu’en est-il de la télémédecine en ophtalmologie ?
Un fabricant japonais distribué en France, Nidek, a présenté très récemment une unité de consultation adaptée aux visites d’ophtalmologie en télémédecine. Le praticien est filmé et en relation avec le patient par l’intermédiaire d’un appareillage composé d’un accès internet, d’une caméra, d’un écran et d’un casque. Le patient quant à lui est placé sur un fauteuil, en face d’une unité de mesure tout à fait classique. A distance, le praticien peut faire les réglages et procéder aux mesures, après avoir posé les questions nécessaires à la bonne compréhension de la gêne du patient en début de consultation. Nidek pense que son unité de mesure pourra être proposée aussi bien chez des médecins généralistes, où un praticien pourra faire la visite à distance, ou bien dans un cabinet d’ophtalmologiste par des praticiens qui ne seraient pas sur place. Ce dispositif est pour le moment en phase de pré-lancement.