La sécheresse oculaire
Un des motifs de consultation les plus courants en ophtalmologie est la consultation pour des irritations et des sensations de sécheresse oculaire.
Après un examen médical approfondi, le chirurgien ophtalmologiste est en mesure de dire si le patient est atteint ou non d’une véritable « sécheresse oculaire ». Cette maladie chronique a un véritable impact sur la qualité de vie des patients et elle concerne plusieurs millions de Français, dont plus des 2/3 (71%) sont des femmes, le plus souvent âgées d’au moins 55 ans.
Les signes évocateurs :
Ils sont nombreux ; sensation de sable ou de corps étranger dans l’œil, intolérance au vent, à l’air climatisé, gêne à la lumière, difficulté à ouvrir les yeux le matin.
Ils peuvent entraîner une inflammation de l’œil et parfois même une baisse d’acuité visuelle.
Les causes :
La liste est longue et non exhaustive ; le travail en continu devant un ordinateur, les dysfonctionnements hormonaux liés à la ménopause, certains traitements médicamenteux (anxiolytiques, traitements hormonaux de substitution, anti-acnéiques, antihistaminiques …), l’atmosphère polluée, la climatisation, la consommation de tabac, de cannabis, des maladies inflammatoires, le port de lentilles de contact, l’âge du patient, les suites d’un traitement de chirurgies réfractive du type lasik.
Les examens nécessaires au diagnostic :
Le Professeur Marc Labetoulle a proposé « un schéma simplifié pour la prise en charge de l’œil sec », destiné à favoriser le diagnostic. Voici les examens qu’il suggère de réaliser ; une écoute attentive du patient, afin de pouvoir lui proposer un traitement personnalisé, une analyse minutieuse du visage et des paupières, une observation des structures internes de l’œil à la lampe à fente, avant et après colorants, une mesure du temps de rupture du film lacrymal (BUT) et un test de Shirmer pour déterminer la quantité de larmes.
Les traitements :
Il faut avant tout s’attacher à traiter les causes, autant que possible. Le traitement le plus classique est à base de larmes artificielles et de collyres hydratants. Cela peut être associé à un massage des paupières approprié à l’aide de produits adaptés ainsi que l’utilisation de masques chauffants.
Ensuite, si ces traitements classiques ne suffisent pas, d’autres options sont possibles. On peut citer par exemple l’utilisation de collyres à base de cyclosporine, disponibles uniquement dans les pharmacies d’hôpitaux. Ce traitement est le plus souvent efficace et ne doit être envisagé que si l’instillation des substituts lacrymaux ne suffit pas. Il existe aussi des générateurs de lumière pulsée polychromatiques, tel que le E-Eye, qui ont pour but de stimuler les glandes de Meibomius souvent mises en causes afin qu’elles fonctionnent à nouveau normalement. L’utilisation de ces appareils est réservée aux seuls ophtalmologistes, et une série de 4 séances semble donner des résultats dans la plupart des cas.
Dans tous les cas, si vous souffrez des symptomes énoncés plus haut, une consultation avec un ophtalmologiste est recommandée. Vous pouvez le faire chez Direct Ophtalmo Montparnasse en ligne : https://www.doctolib.fr/cabinet-medical/paris/espace-nouvelle-vision.