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Focus sur l'implant rétinien pour aider les patients atteints de rétinite pigmentaire.

La rétinite pigmentaire, maladie génétique dégénérative de l’œil qui aboutit le plus souvent à la cécité après une perte progressive et graduelle de la vision. De façon anatomique, les éléments de la rétine (les photorécepteurs) qui sont habituellement chargés de transformer le signal électromagnétique en signal nerveux sont détruits et de façon irréversible. Cette maladie touche plus de 40 000 personnes en France. Elle débute le plus souvent entre 10 et 30 ans, et atteint dans la même proportion les hommes et les femmes.
A la fin des années 2000, des essais sur des implants rétiniens électroniques ont été menés, dont certains en France par le Pr José SAHEL du CHNO des 15-20, sur un implant américain portant le nom de Argus 22 Retinal Prothesis System.
Depuis, un nouvel implant a fait son apparition. Il a été implanté sur plus de 40 patients (qui avaient complètement perdu la vision ou ne percevaient plus du tout la vision) avant que la première étude soit publiée. Et les résultats sont extrêmement encourageants : la plupart des patients (86%) décrivent une amélioration de la capacité à détecter la lumière, certains à détecter des mouvements, à reconnaître des visages, à distinguer des objets de taille moyenne (comme les téléphones par exemple), parfois même à lire du courrier ou à effectuer quelques tâches quotidiennes grâce à l’amélioration de l’acuité visuelle.
Un autre avantage de cet implant est son caractère esthétique ; il est très peu visible sur le patient ; seul un petit élément à l’arrière de l’oreille est visible, ainsi qu’un câble fin qui permet au patient de régler le contraste de ce qu’il regarde.
Le montage technique de cet implant est à la fois simple et très technique ; il est composé de trois éléments. Premier élément, un implant subrétinien qui va trouver sa place directement dans la rétine du patient et va transmettre des impulsions. Ses impulsions vont être transmises par l’intermédiaire d’un câble fin jusqu’à une puce située à l’intérieur du crâne. Cette puce, sensible à la lumière, est connectée directement au nerf optique du patient et elle va retranscrire tous les signaux captés par l’implant en un signal spécifique facilement décodable par le cerveau.
Pour le moment, cet implant n’est destiné uniquement qu’aux patients qui ont perdu toute vision ou toute capacité à percevoir la lumière et qui ont vu avant le début de la maladie.
Comme le souligne le Dr Katarina Stingl, du centre d’ophtalmologie de l’Université de Tübingen en Allemagne « l’impact de la rétinite pigmentaire est profond pour les patients et, sans aucune option de traitement disponible jusqu’à tout récemment ». Cet implant constitue donc une immense source d’espoir pour les patients et pour leur entourage.

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